Qui dit gare voyageurs implique des quais. Il y a au moins une vingtaine d’année, j’avais fait un premier petit réseau. En quelques mots : une gare de passage à trois voies prévues pour recevoir des rames de 1,5 mètre de long. Pour l’occasion j’avais acheté une grande gare, deux verrière et environ cinq mètres de quais : le tout chez Jouef. A l’époque cette marque proposait en plus des trains toute une gamme de bâtiments ferroviaires bien de chez nous qui hélas aujourd’hui n’ont pas d’équivalent.

Quand j’ai commencé de construire mon réseau actuel qui je crois sera le dernier, c’est de nouveau posé la question des quais. Cette fois ci, 5 voies de passage à quai d’une longueur de deux mètre, plus trois voies en impasse. Voir mon projet ainsi que mon plan.

Les quais Jouef sont très bien, mais souhaitant être un peu plus réaliste je décidais de réaliser mes quais moi même. En fait le côtés des quais Jouef curieusement ne sont pas gravés ce qui fait un peut bizarre. D’autre part je trouvais les descentes de souterrain un peu étroites.

Alors j’ai décidé de faire mes quais à partir de zéro. Puisque je construit tout, mes mesures sont libres. Quai du bâtiment voyageur : 8,5 cm, souvent il est plus large que les autres. Quai centraux, 6 cm contre 5 chez Jouef. Quai de la partie en impasse, 8,5 cm déterminée par la longueur du bâtiment annexe où buttent les trois voies.

Ma voie est posée sur une semelle de liège de 3 mm acheté en rouleau dans une grande surface de bricolage. Ce liège est collé à l’adhésif double face pour moquette. Cette solution permet un démontage facile en cas de modifications éventuelles.

Pour faire ces quais en premier j’ai collé à la colle à bois et cloué du carrelet en pin 5 x 15 mm à 12 mm du rail extérieur. Puis ce bois a été peint en gris. Ensuite dans des baguettes de pin 5 x 3 mm j’ai gravé tous les centimètres une fente avec une lame de scie à métaux dans le but de représenter les pavés du bord de quai. Ces baguettes sont ensuite clouées et collées sur les carrelets à 1 cm du rail extérieur. Ce qui donne une hauteur de quai de 8mm. J’utilise des clous ultra-fins et pour éviter un éclatement de baguettes je perce un avant trou.

Au début de mes travaux je disposais d’un local de 6,50 m environ dont j’étais locataire. Ceci m’a permis de construire des quais de deux mètres de long, deux cinquante pour le plus long. Comme je savais que je devrais déménager un jour mon réseau, provisoirement j’ai rempli mes quais avec du carton plume de 5mm peint en gris. Cette solution permet de percer à la demande pour implanter tout accessoire comme mes supports de verrière par exemple.

Depuis j’ai pris ma retraite, j’ai déménagé à la Guadeloupe où j’ai construit avec un local définitif dit local train de 9 mètre par cinq. Avec le sourire, mon bâtisseur a commenté : " je construi votre maison autour du train ! ". Cette agrandissement me permet d’augmenter mes quais de 50 cm et d’ajouter une jonction voie 6 vers 4 et 2. Cette jonction permet d’accéder simultanément de ou vers la ligne principale et d’accéder depuis la gare en impasse de ou vers la ligne secondaire. Voir plan. Mes quais font donc aujourd’hui 3,30 mètre pour les voies principales. Celui de la voie en impasse : 1,30 m.

Au sujet de la longueur des quais. Tout est affaire de la place dont on dispose, de la longueur des rames qui doivent circuler et ensuite c’est affaire de proportion. Les voitures les plus longues comme les grands confort Jouef mesurent prés de 30 cm. Une rame de 7 voitures fait donc 2,10 mètre. Ajoutez y la CC 2100 soit 24 centimètre environ et votre convoi mesure donc 2, 35 mètre. Ce qui est raisonnable surtout si on considère qu’en bout de quai doit se trouver un signal. Autre exemple : 8Y UIC Jouef donne 2,24 mètre. En dessous, l’implantation de mon quai le plus long. Les autres sont plus court soit pour cause d’emplacement des aiguillages, soit celui de la gare en impasse qui fait 1,30 m.

Avant de procéder au remplissage des quais que j’ai réalisé avec du ciment colle carrelage gris, j’ai implanté mes descentes de passage souterrain et créé un passage planchéié. Plusieurs fabricants tels que DECAPOD ou REGION et COMPAGNIE proposent des descentes très attrayantes mais souvent chères, mais comme j’en ai consommé 9, mon choix s’est porté sur le modèle Peco qui est bon marché. La rambarde est rustique est fait plus penser à celle d’un stade. D’autre part je me suis rendu compte que cet accessoire est un peu large par rapport à la largeur de mes quais, et j’aurais peut être du espacer d’avantage mes escaliers en vis à vis. Alors si vous vous lancez dans de telles constructions attention aux mesures.

Les passages passages planchéié sont réalisés en bois de récupération de boite de fromage. Pour imiter les planches des rayures ont été faite au cutter sans trop appuyer. Avant j’ai abaissé la hauteur de la partie basse du bord de quai (carrelet) de sorte qu’une fois la bordure posée elle soit environ deux millimètre plus haut que le rail. J’ai fait cette opération avec une lime à bois fine. En fin une lasure marron a été appliquée avec une bordure blanche.

Une fois que tout est implanté je coule mon ciment colle. Je procède quai par quai et donne une forme inclinée en bout à l’extrémité côté nord. Avant séchage, les excédents sont éliminés et les gravures des bordures nettoyées.

Vient ensuite l’implantation de la verrière. Après traçage, avec un forêt béton de 3 mm je perce aux endroits requis la couche de ciment, puis avec un forêt bois je termine traversant le contreplaqué de ma table de roulement. Les 4 supports bois des extrémités de la verrière ont été implanté avant coulage du ciment colle.

Les heurtoirs béton des voies en impasse sont en plâtre moulé puis peints en gris. La planche de butée est en bois. Les lanterneaux posés sur les heurtoirs sont en bois carré de 8 mm percé dans deux sens. Un Led rouge est inséré dedans puis immobilisé par une colle résine de type Araldite.

Éclairage des quais. Trente sept luminaires ont été implantés pour éclairer l’ensemble, soit environ un tous les vingt centimètres. Comme mes finances sont limitées et que les fabrication du commerce sont relativement chères j’ai entrepris ma propre fabrication en laiton. Deux modèles ont été fabriqués : un à double lampe équipé d’un panneau nom de la gare et un à double lampe équipé d’une horloge lumineuse. Des luminaires sont implantés sur le quai central sous la verrière.

Equipement. Les bancs sont les bancs Jouef fournis avec la grande gare. J’ai peint en gris béton les côtés et en vert foncé la partie bois. Il y en a cinquante cinq. Certains ont reçus des personnages assis, soit une deux ou trois personnes selon mon inspiration.

Les rambardes fournies par Peco ne sont pas satisfaisantes,aussi j’en ai confectionnées d’autres plus franchouillardes à partir de la référence 2840 de chez DECAPOD dit "rambarde Batignolles". J’ai du préparer trois morceaux qu’ensuite j’ai soudé suivant ma méthode avant pliage. Ces rambardes reposent sur un support en carton Canson. Les murs de la descente d’escalier sont fait à partir d’une image de carrelage trouvée sur Internet puis imprimée sur du papier photo brillant.

Signalétique. Pas facile voir impossible de trouver de la signalétique autre qu’ actuelle sur Internet. La confection ainsi que la police des panneaux "Capgirard" est décrite au chapitre 4.4 de la page faire des luminaires. Sous les horloges j’ai placé des numéros de voies. Dans un premier temps avec Open Office option dessin j’ai dessiné mes panneaux que j’ai imprimé sur du papier 120Gr. Comme les indications doivent être lisibles, mes dessins sont conçus pour obtenir le recto verso par pliage. Pour faciliter le travail des traits de coupe ont étés prévus.

1) Au cutter couper entre les pièces dans le sens de la flèche.

2) Plier.

3) Découper chaque panneau.

4) Colorier au feutre la tranche.

5) Coller.

6) Dernière coupe et résultat final.

Finalement ces panneaux sont collés en lieu et place à la ni clous ni vis. Pour réaliser mes inscriptions, je commence par faire le fond puis je superpose l’inscription, le tout étant dessiné en grand format. Ensuite je copie et réduit à la taille désirée soit 0,9 mm de large pour 0,6 mm de haut. Avec le copier coller je peux faire des séries. Ensuite dans le grand dessin je change l’inscription et je recommence et ainsi de suite...

D’autres panneaux tels que buffet de la gare ou voyages SNCF seront implantés avec l’achèvement du BV.

La pub. Sur mes quais j’ai implanté de l’affichage publicitaire ainsi que des annonces SNCF. Elle est construite sur le même principe que les panneaux de voie. Les supports du panneau sont en baguette de pin 3 x 3 mm, et le dessus en carton Canson. Le tout est peint en gris puis collé à la ni clou ni vis. Les affiches ont été dénichées sur Internet quand au texte étant illisible est complémentent fantaisiste.

Pour concevoir mes panneaux je procéder de la même manière que pour les numérotations de quais. Les affiches viennent d’Internet (demander affiches SNCF dans les moteurs de recherche), et le texte est fictif.

Chaque panneau fait 3,7mm de long par 1,75 de haut. L’image publicitaire fait 1,5 cm de haut avec une largeur variable. Mes planches de dessin sont téléchargeables en PDF en cliquant dessus.

Signaux. Généralement en bout de quai se trouve un signal qui en principe est un carré. A l’origine les signaux étaient mécaniques, et ce signal était carré. Aujourd’hui les signaux sont électriques et le carré est représenté par deux lampes rouges. Sur son support est ajouté un panneau NF : non franchissable. Quand les deux lampes rouges sont allumées le mécanicien doit être à l’arrêt. Dans ma gare les voies 4 et 6 mènent aussi vers une impasse, et les voie 10 et 12 vers le dépôt d’autorails. Aussi au carré j’ai ajouté le feu blanc qui allumé autorise le départ en manœuvre.

Mes signaux sont des potences Jouef. Le grand portique qui couvre les voies 1, 3, 2, 4 et 6 est fait avec 3 potences découpées et recollées. Jouef n’ayant jamais produit de carré, les cibles sont de ma fabrication. Pour les voies en impasse des signaux en laiton venant de chez DECAPOD ont étés implantés.

Au bout du quai principal, un peu après la potence, j’ai placé un local électrotechnique béton Réf. POS004 de chez Régions et Compagnies. Ce bâtiment est éclairé par une ampoule tube de 12 V montée en série avec une ampoule identique qui éclaire le passage couvert entre les deux bâtiments de la gare. Fidèle à ma technique cet éclairage et alimenté par mon transfo 14 V. Le petit carton noir sert à stabiliser ce petit local et à éviter une fuite de lumière par le sol.

A droite on voit le mat haut d’un signal Decapod en attente de sa cible.

Dernière opération avant de placer la toiture de la verrière : l’implantation des personnages. Des personnages assis prennent place sur certains bancs soit seuls, soit par groupe de deux ou trois. Ensuite des voyageurs debout seuls ou à plusieurs sont au bord des quais, se délacent ou empruntent les passages souterrain. Tout ce monde est collé à la ni clou ni vis transparente.

Pour cause de budget réduit, tous mes personnages sont issus de lots bon-marchés venant de Chine.

20 juillet 2018